Home-deco-bali

Soyez les bienvenus sur notre blog. Un petit aperçu de notre passion. Une idée de voyage, de la décoration pour faire de votre intérieur votre rêve. Bientôt nous aurons le plaisir de vous faire découvrir notre e-commerce d'objets de décoration en provenance de Bali. Un projet de décoration, des idées cadeaux, tout sera possible. Venez nous voir sur home-deco-bali.com.
Pour nous contacter : info@home-deco-bali.com

SlideShow

mardi 8 mars 2011

Nouvel an Balinais.NYEPI.

Nyepi, le nouvel an du calendrier balinais, est un des moments forts de la vie communautaire, avec ceci de particulier qu'il dépasse le cadre des sociétés villageoises pour concerner l'ensemble de la population de l'île au même moment, ce qui ne se produit qu'à deux ou trois reprises dans l'année.

L'enjeux est de taille : il s'agit de purifier Bali, maison par maison, quartier par quartier, village par village, des mauvais esprits rôdeurs. C'est également l'occasion pour les Balinais de faire montre de tout leur talent imaginatif et leur créativité. En effet, dans les semaines précédant le jour sacre, les banjars (que l'on peut traduire par de quartier ou de village) ont réalisés d'effrayantes créatures, les Ogoh-Ogoh, symbolisant les esprits malfaisants.



Certains, satiriques, s'inspirent de l'actualité (un poseur de bombe à la merci d'un monstre féroce.), d'autres font référence plus simplement aux hobbies de leurs concepteurs (Ogoh-Ogos en tenue de foot, ou jouant de la guitare électrique.). Tous sont magnifiquement réalisés, et donnent l'impression d'être le fruit du travail de décorateurs professionnels. Chaque banjar en fabrique au moins deux, un par les adultes et un, plus petit, par les enfants. Les Ogoh-Ogoh sont généralement construits au bord des routes, et on peut facilement suivre les étapes de leur élaboration : la réalisation d'un squelette en bambou, puis la pose d'une armature en grillage, recouverte enfin de papier mâché. Ils seront ensuite soigneusement peints et parés de petites ampoules placées stratégiquement (dans les yeux, les oreilles ou la bouche), les rendant "vivants" et donc encore plus terrifiants.



Bali_reportage_Nyepi_ogoh_ogoh2.jpgLa veille du nouvel an, les Ogoh-Ogoh sont placés sous la surveillance attentive des hommes et des enfants du village. La purification elle-même se déroule en trois grandes étapes. Tout d'abord, les femmes font fuir les mauvais esprits dans la rue, à l'aide de branches de palmier enflammées et en tambourinant sur des casseroles. Ensuite, hommes et enfants processionnent, présentant sous les vivas de la foule leurs monstrueuses réalisations. Les Ogoh-Ogohs, montés sur des socles de bambous, sont ainsi remués en tous sens, au rythme des orchestres de gamelan. Leurs mouvements sont parfois incroyablement proches des danses traditionnelles.

Bali_reportage_Nyepi_ogoh_ogoh3.jpgEnfin, après avoir traversé les rues du village (en évitant de se prendre dans les fils électriques, soulevés avec soins par des membres du banjar armés de longues perches), les Ogoh-Ogoh sont brûlés, libérant ainsi la communauté des esprits perturbateurs qu'ils incarnent. On se retrouve alors sous le toit de la Bale, lieu de réunion du banjar, pour manger et reprendre des forces après cette épreuve très endurante (certains Ogoh-Ogohs peuvent atteindre cinq mètres et une trentaine d'hommes est nécessaire à leur pérégrination).

A partir du lendemain, jour même du Nyepi, les rues doivent rester désertes, aucune lumière ne doit être visible, tous les magasins restent fermés. Les mauvais esprits et autres démons ne sont alors pas tentés par un retour sur cette île désertée par les humains. Les Balinais restent en famille, à la maison, avec interdiction d'en sortir. On mange les plats préparés la veille, on boit les boissons achetées par le banjar les jours précédents, on joue aux cartes. Cette nuit, à la lueur de quelques petites lumières soigneusement camouflées et en faisant le moins de bruit possible, les Balinais feront la fête tous ensembles, sous la protection des Dieux.

Aucun commentaire: